Lettre du frère YVES, adressée lors de la réunion des anciens du collège champagnat à ANTONY / France le 28/06/2003
Mes chers amis,
Vous tous à qui je m’adresse, heureux d’avoir été éduqués selon les principes de Saint Marcellin Champagnat, dans cette bonne ville d’Alep où j’ai passé trois années merveilleuses sous la direction éclairée du cher frère MARIO Raphaël, de 1955 à 1958, permettez-moi de vous envoyez ces mots, bien simplement sans toge professorale et sans rabat blanc, mais avec toute la ferveur d’une âme consacrée à la noble profession d’éducateur religieux dans les écoles de SYRIE et du LIBAN, jusqu’à l’âge de 75 ans tout en restant quand même parfaitement ignorant de la «semaine des 40 heures» et des «feuilles de route» vers des itinéraires aux pays d’utopie… Oh oui! Loin des néologismes des médias qui veulent contredire un verset des «Caractères de la Bruyère» «Tout est dit et l’on vient trop tard…» En tous cas je ne me sens aucunement un «exclus» de votre charmante compagnie, en ce jour de rassemblement de la grande famille francophone et mariste, et à tous ceux qui furent les élèves et les fils spirituels du Frère Yves, il tient à leur dire par la bouche de son disciple, Alain Tambourgi, qu’il est encore là parmi vous, invisible, mais présent, «tel qu’en lui-même, enfin, l’éternité le change…», avec son dernier message là autrefois dans un beau livre de spiritualité. «Ce qui compte dans la vie, c’est d’avoir par son âme élevé d’autres âmes, c’est d’avoir désiré la beauté..». Toujours présent dans notre grande famille mariste, mais un peu à la mode des «cousins de Bretagne» je vous embrasse tous très fraternellement et sans exclusion.
Frère Yves, Beyrouth, le 14/06/2003